Joseph Laygues est marié et père de trois enfants. Il est né en 1944 à Chaussenac (Cantal), aîné d’une famille modeste de douze enfants.

Malgré le désir de son père, Milote, qui le destinait à l’agriculture, Joseph est orienté par un instituteur tenace vers le CEG de Pleaux.

Il poursuit sa scolarité au lycée Émile Duclaux à Aurillac (Cantal). Déterminé à « faire instituteur », il se présente deux fois au concours d’entrée à l’école normale d’Aurillac.

Après ses études à Angoulême puis à Poitiers, Joseph est nommé instituteur à Grenord, dans une école rurale de la Charente limousine. Il s'y installe avec sa petite famille. Nait son fils Philippe dit "Pilou".

Joseph reste quatre ans dans ce premier poste qu’il n’aurait sans doute jamais quitté sans les avatars de la désertification des campagnes en ce début des années 70.

Il rend, à regret, les clés de " la petite école de Pilou" devant l'érosion irrémédiable de la population des campagnes. Sa fille Sabine y vient au monde, mais il aurait fallu bien d’autres naissances pour repeupler cette école.

Encouragé par les dirigeants du club de football qui souhaitent le garder dans leur effectif, il postule pour la classe de perfectionnement.

Afin de pérenniser cette situation, il effectue un formation spécialisée d’une année à Limoges pour obtenir le CAEI (CAP spécialisé pour l’enseignement aux enfants inadaptés). Pendant six années, il consacre une bonne partie de son temps à œuvrer en faveur d’une intégration sociale des enfants en difficulté.

Son fils Arnaud nait en 1974.

Au cours de l’été 1977, le retour dans son département d’origine est évoqué en famille. Le décès de son jeune frère de 14 ans, à la suite d’un accident, provoque la décision incontournable de revenir vivre dans le Cantal.

Joseph ne pouvait pas laisser ses parents, complètement démunis et inconsolables dans cette situation dramatique.

L'heure de la retraite sonnée, c'est son plus jeune fils, Arnaud, qui va être l'instigateur d'une nouvelle voie. « Un jour, à la fin d'un repas de famille, il m'a dit "Tu parles beaucoup mais on ne sait rien de toi !" ».

Joseph Laygues se met à l'écriture. Il comprend que sa descendance a besoin de découvrir ce qu'était la vie d'autrefois ; joies, peines, difficultés, et facéties inimaginables aujourd'hui.

Encouragée, la plume de Joseph Laygues devient intarissable. À travers ses premiers ouvrages, il livre ses souvenirs de la communale au collège. Alors qu'il envisage de s'arrêter là, Arnaud le motive : « Continue. Tu as encore beaucoup de choses à raconter ».

Ses deux autres enfants insistent : « Tu nous as appris plein de choses ».

L'auteur se prête au jeu. Il raconte son parcours universitaire, professionnel, l'évolution de l'éducation, les événements de mai 1968 et tous les souvenirs ou les anecdotes qu'il avait, jusque là, conservés.

Son ouvrage, "Surchauffe à La Garenne", est un mélange de mémoire et de roman : « Je suis parti de personnages de Chaussenac dont je me souviens, et j'ai imaginé ce qu'ils avaient, ou auraient pu devenir ».

S'il envisage de ralentir le rythme de ses productions, Joseph Laygues entretient un projet… quelque peu décalé : « J'ai envie d'écrire comment je vois la fin de ma vie ! Comme une projection. Annoncer, en quelque sorte, ce que je voudrais et ce que je ne veux absolument pas qu'il se produise… ».

Le premier livre en 2006 "Zozo et la fontaine aux têtards" sera suivi de "Des noix pour la Noël", "La petite école de Pilou", "Les dernières pêches de vigne", "Cocasseries d'hier et jacasseries d'aujourd'hui", "Un bouquet d'insouciance", "Les cartables vides", et en 2017, "Surchauffe à La Garenne".

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